Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/243

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semblable à celui d’Andromède[1], et qui, de même que ce dernier, n’avait été réuni, dans aucune des éditions antérieures à la nôtre, aux Œuvres de Corneille[2]. On tenait si fort à ce que ce programme fût prêt au moment où l’on représenterait la pièce au théâtre du Marais, que l’Achevé d’imprimer est du 31 janvier 1661, c’est-à-dire postérieur de quatre jours seulement à l’obtention du privilège. On y trouve, dans le prologue, un éloge de Mazarin, en onze vers, qui n’existe que là, et que Corneille a supprimé dès la première édition de la pièce[3]. Ce changement n’est assurément pas le seul que Corneille ait fait à ce prologue en le publiant ; en effet, on y lit[4] un passage relatif au mariage du duc d’Orléans avec Henriette d’Angleterre, qui n’a pu être composé qu’après la représentation.

La première édition de la tragédie forme un volume in-12 de 6 feuillets et 105 pages, intitulé : La Toison d’or, tragédie, représentée par la troupe royale du Marests, chez Mr le marquis de Sourdeac, en son chasteau du Neufbourg, pour réjouissance publique du Mariage du Roy, et de la Paix auec l’Espagne, et en suite sur le Theatre Royal du Marests. Imprimée à Rouen, et se vend à Paris chez Augustin Courbé… et Guillaume de Luyne… M.DC.LXI. Auec priuilege du Roy.

Le privilège est le même que dans les Desseins ; l’Achevé d’imprimer est du 10 de mai 1661.




  1. Voyez tome V, p. 258 et suivantes. Nous avons vu le mot Dessein au singulier dans le titre du programme d’Andromède ; dans celui de la Toison d’or, il est au pluriel.
  2. Voyez ci-après, p. 230, et suivantes. — Pour la description bibliographique des Desseins, voyez ci-après, p. 230, note 1.
  3. Voyez ci-après, p. 232.
  4. Voyez p. 264, vers 221–232, et la note 2.