Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/247

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Un chœur de musique chante ces vers tandis qu’ils descendent :

Descends, Hymen, et ramène sur terre[1]

Après qu’on a cessé de chanter, la France fait ses conjouissances à la Paix, qui l’exhorte à n’être pas ingrate vers cette grande princesse, dont les regards favorables sont cause de sa liberté et du bonheur qu’elle en attend. Elle l’invite à lui préparer pour reconnoissance quelques spectacles pompeux par un effort extraordinaire de ce grand art où elle a de si belles lumières. La France s’en excuse d’abord sur son impuissance, qui ne permet pas des spectacles de cette nature au milieu de tant de ruines. Mais cet obstacle est levé tout à l’heure par l’Hyménée, qui présentant le portrait de la Reine aux deux côtés du théâtre, en fait changer les débris en un jardin aussi magnifique que surprenant, qui sert de décoration au premier acte.




ACTE PREMIER.




[2] Chalciope et Médée sa sœur y paroissent les premières, et s’entretiennent de la défaite de Persès et des Scythes par le secours des Argonautes ; de là tombant sur les devoirs que Jason rend à Médée, et la complaisance qu’elle a pour lui, Chalciope l’avertit qu’il se pré-

  1. Voyez p. 261.
  2. Après les mots : « qui ne font pas le moindre agrément deAprès les mots : « qui ne font pas le moindre agrément de ce spectacle ; » voyez ci-après, p. 266.