Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/621

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745Soit qu’il plaise à mes yeux, soit qu’il me choque en l’âme,
Il sera votre maître, et je serai sa femme ;
Le temps me donnera sur lui quelque pouvoir,
Et vous pourrez alors vous en apercevoir.
Voilà les quatre mots que j’avais à vous dire :
Pensez-y.


Scène VI.

LACUS, MARTIAN.
MARTIAN.

750Pensez-y. Ce courroux, que Pison nous attire…

LACUS.

Vous vous en alarmez ? Laissons-la discourir,
Et ne nous perdons pas de crainte de périr.

MARTIAN.

Vous voyez quel orgueil contre nous l’intéresse.

LACUS.

Plus elle m’en fait voir, plus je vois sa faiblesse.
755Faisons régner Pison ; et malgré ce courroux,
Vous verrez qu’elle-même aura besoin de nous.

FIN DU SECOND ACTE.