Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 9.djvu/21

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LOUANGES

DE LA SAINTE VIERGE.

Accepte notre hommage, et souffre nos louanges,

Lis tout céleste en pureté,

Rose d’immortelle beauté, Vierge, mère de l’humble et maîtresse des anges ; Tabernacle vivant du Dieu de l’univers, 5

Contre le dur assaut de tant de maux divers Donne-nous de la force, et prête-nous ton aide ;

Et jusqu’en ce vallon de pleurs Fais-en du haut du ciel descendre le remède, Toi qui sais excuser les fautes des pécheurs. i o

LAUS BEAT.E VIRGINIS 1.

Ave cœleste lilium, Ave rosa speciosa, Ave mater humilium, Superis imperiosa ; Deitatis triclinium, In hac valle lacrymarum, Da robur, fer auxilium, O excusatrix culparum.

i. Ce petit poëme latin se compose de quatre-vingt-trois huitains dont les lettres initiales, placées les unes à la suite des autres, forment la salutation angélique : Ave, Maria, gracia plena, etc. L’opuscule, après une salutation préliminaire de neuf strophes, se divise, dans les Œuvres de saint Bonaventure, en dix-neuf sections, ayant chacune pour titre l’indication d’une des figures bibliques dont il est parlé dans l’avis Au lecteur. — Nous avons reproduit le texte latin tel que l’a donné Corneille ; il diffère par de nombreuses et parfois assez notables variantes de celui des éditions complètes de saint Bonaventure que nous avons pu voir, et nous a paru généralement meilleur et plus correct.