Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/148

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dont la possession veut un secret extrême.
Surtout n’aime jamais ces choix de ton esprit
jusqu’à les préférer à ce qui t’est prescrit ;
tout le surabondant doit place au nécessaire.
Remplis tous tes devoirs avec fidélité ;
puis, s’il reste du temps pour l’emploi volontaire,
applique tout ce reste où ton zèle est porté.

Tout esprit n’est pas propre aux mêmes exercices :
l’un est meilleur pour l’un, l’autre à l’autre sert mieux ;
et la diversité, soit des temps, soit des lieux,
demande à notre ardeur de différents offices :
l’un est bon à la fête, et l’autre aux simples jours ;
de la tentation l’un peut rompre le cours,
à la tranquillité l’autre est plus convenable ;
l’homme n’a pas sur soi toujours même pouvoir :
autres sont les pensers que la tristesse accable,
autres ceux que la joie en Dieu fait concevoir.

À chaque grande fête augmente et renouvelle