Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/168

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et vous n’y verrez plus que des attraits funestes
sous la fausse image du bien.

Douteuse est leur durée, et trompeur le remède
qu’ils donnent à quelques besoins ;
et le plus fortuné jamais ne les possède
que parmi la crainte et les soins.

Le solide plaisir n’est pas dans l’abondance
de ces pompeux accablements ;
et souvent leur excès amène l’impudence
des plus honteux déréglements.

Leur médiocrité suffit au nécessaire
d’un esprit sagement borné,
et tout ce qui la passe augmente la misère
dont il se voit environné.

Plus il rentre en soi-même et regarde la vie
dedans son véritable jour,
plus de cette misère il la trouve suivie,
et change en haine son amour.

Il ressent d’autant mieux l’amertume épandue
sur la longueur de ses travaux,