Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/242

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pour qui ne peut s’en dégager ;
et qui de tout son cœur n’aime à la négliger
ne peut avoir d’amour pour la gloire céleste,
ou cet amour est bien léger.

Douce tranquillité de l’âme,
avant-goût de celle des cieux,
tu fermes pour la terre et l’oreille et les yeux ;
et qui sait dédaigner la louange et le blâme
sait te posséder en tous lieux.

Ton repos est une conquête
dont jouissent en sûreté
ceux dont la conscience est sans impureté ;
et le cœur est un port où n’entre la tempête
que par la vaine anxiété.

Ris donc, mortel, des vains mélanges
qu’ici le monde aime à former :