Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/413

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Qu’ai-je à dire de plus ? Que puis-je davantage,
que te rendre à jamais un juste et plein hommage,
sous tes saintes grandeurs toujours m’humilier,
de mon propre néant jamais ne m’oublier,
et par un souvenir fidèle et magnanime
déplorer à tes pieds ma bassesse et mon crime ?

Quoi qui charme sur terre ou l’oreille ou les yeux,
quoi que l’esprit lui-même admire dans les cieux,
ces miracles n’ont rien qui te soit comparable :
tu demeures toi seul à toi-même semblable.
Sur tout ce que tu fais ta haute majesté
grave l’impression de sa propre bonté ;
dans tous tes jugements la vérité préside ;
ta seule providence au monde sert de guide,
et son ordre éternel, qui régit l’univers,
en fait, sans se changer, les changements divers.

À toi gloire et louange, ô divine sagesse !
Puisse ma voix se plaire à te bénir sans cesse !
Puisse jusqu’au tombeau mon cœur l’en avouer,
et tout être créé s’unir à te louer !