Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/706

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Peu de chose souvent à mes faveurs s’oppose ;
peu de chose repousse ou rétraint leur pouvoir ;
si l’on peut toutefois ou dire ou concevoir
que ce qui le rétraint ne soit que peu de chose.
L’obstacle est toujours grand de qui l’amusement
à de pareils bonheurs forme un empêchement ;
mais soit grand, soit léger, apprends à t’en défaire :
triomphe pleinement de ce qui le produit ;
et sans plus craindre alors qu’un tel bien se diffère,
de tes plus doux souhaits tu recevras le fruit.

Aussitôt qu’une entière et fidèle retraite
en Dieu de tout ton cœur t’aura su résigner,
et que ton propre choix s’y verra dédaigner
jusqu’à tenir égal quoi qu’il aime ou rejette,
en de si bonnes mains ce cœur vraiment remis
dans l’heureuse union de ton esprit soumis
d’un repos assuré trouvera l’abondance ;
et rien ne touchera ton goût ni ton desir
comme l’ordre éternel de cette providence,
dont tu rechercheras partout le bon plaisir.

Quiconque, le cœur simple et l’intention pure,
me donne tous ses soins avec sincérité,