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4io LA VEUVE.

Votre éventail me plaît d'être ainsi bigarré ;

L'amour, je vous assure, est une belle chose ;

Vraiment vous aimez fort cette couleur de rose ;

La ville est en hiver tout autre que les champs ; 3 1 5

Les charges à présent n'ont que trop de marchands ;

On n'en peut approcher. »

CHRYSANTE.

Mais enfin que t'en semble ?

DORIS.

Je n'ai jamais connu d'homme qui lui ressemble, Ni qui mêle en discours tant de diversités.

CHRYSANTE.

Il est nouveau venu des universités, ^ 30

Mais après tout fort riche, et que la mort d'un père', Sans deux successions que de plus il espère, Comble de tant de biens, qu'il n'est fille aujourd'hui Qui ne lui rie au nez et n'ait dessein sur lui.

DORIS.

Aussi me contez- vous de beaux traits de visage. 335

CHRYSANTE.

Eh bien ! avec ces traits est-il à ton usage .^*

DORIS.

Je douterois plutôt si je serois au sien.

CHRYSANTE.

Je sais qu'assurément il te veut force bien ; Mais il te le faudroit, en fille plus accorte^, Recevoir désormais un peu d'une autre sorte. 3-^"

DORIS.

Commandez seulement, Madame, et mon devoir Ne négligera rien qui soit en mon pouvoir.

��I. Var. Ail (Ifnipiir.int fort riche, et que la mort d'un pcrc,

Sans deux successions encore qu'il espère. (i634-57) 3. Var. Mais il le le faudroit, plus sage et plus accorle. (iG34-57)

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