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ACTE V, SCÈNE YIII. /I95

Cesse de me tenir dedans l'incertitude : Dis-moi par 011 je puis sortir d'ingratitude ; Donne-moi le moyen, après un tel bienfait, De réduire pour toi ma parole en effet.

CÉUDAN, à Philiste.

S'il est vrai que ta flamme et celle de Clarice 1876

Doivent leur bonne issue à mon peu de service, Qu'un bon succès par moi réponde à tous vos vœux, J'ose t'en demander un pareil à mes feux. J'ose te demander, sous Taveu de Madame, Ce digne et seul objet de ma secrète flamme', 1880

Cette sœur que j'adore, et qui pour faire un choix Attend de ton vouloir les favorables lois.

PHILISTE, à Célidan. Ta demande m'étonne ensemble et m'embarrasse. Sur ton meilleur ami tu brigues celte place, El tu sais que ma foi la réserve pour lui. 1 8 85

CHRTSATSTE, à Philiste.

Si tu n'as entrepris de m'accabler d'ennui, Ne te fais point ingrat pour une âme si double.

PHILISTE, à Célidan. Mon esprit divisé de plus en plus se trouble ; Dispense-moi, de grâce, et songe qu'avant toi Ce bizarre Alcidon tient en gage ma foi, 1890

Si ton amour est grand, l'excuse t'est sensible ; Mais je ne t'ai promis que ce qui m'est possible ;

1. Var. Celle qui de tout temps a possédé mon àme, Une sœur qui, reçue en mon lit pour moitié (a), D'un lien plus étroit serre notre amitié. (iGS/i-Sy)

2. Var. Ce colère Alcidon tient en gage ma foi.

CÉLIDAN, d Philiste. Voilà de ta parole un manque trop visible. PHii.isTE, à Célidan. Je t'ai bien tout promis ce qui m etoit possible, Mais une autre promesse ôte de mon pouvoir Ce qu'aux plaisirs reçus je me sais trop devoir. (lôS/i-Sy)

(a) Une sœur qui, reçue à mon lit pour moitié. (i65/i et 07)

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