Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 2.djvu/55

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Tu verras sa froideur se perdre tout d’un coup.
Elle ne se contraint à cette indifférence
Que pour rendre une entière et pleine déférence,
Et cherche, en déguisant son propre sentiment,
La gloire de n’aimer que par commandement.

Dorimant.

Tu me flattes, ami, d’une attente frivole.

Lysandre.

L’effet suivra de près.

Dorimant.

L’effet suivra de près. Mon cœur, sur ta parole,
Ne se résout qu’à peine à vivre plus content.

Lysandre.

Il se peut assurer du bonheur qu’il prétend ;
J’y donnerai bon ordre. Adieu : le temps me presse,
Et je viens de sortir d’auprès de ma maîtresse ;
Quelques commissions dont elle m’a chargé
M’obligent maintenant à prendre ce congé.


Scène IV

Dorimant, Florice.


Dorimant, seul.

Dieux ! qu’il est malaisé qu’une âme bien atteinte