Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 2.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Hippolyte.

Ta longueur m’y prépare avec bien des tourments.
Dépêche ; ces discours font mourir Hippolyte.

Florice.

Mourez donc promptement, que je vous ressuscite.

Hippolyte.

L’insupportable femme ! Enfin diras-tu rien ?

Florice.

L’impatiente fille ! Enfin tout ira bien.

Hippolyte.

Enfin tout ira bien ? Ne saurai-je autre chose ?

Florice.

Il faut que votre esprit là-dessus se repose.
Vous ne pouviez tantôt souffrir de longs propos,
Et pour vous obliger, j’ai tout dit en trois mots ;
Mais ce que maintenant vous n’en pouvez apprendre,
Vous l’apprendrez bientôt plus au long de Lysandre.

Hippolyte.

Tu ne flattes mon cœur que d’un espoir confus.

Florice.

Parlez à votre amie, et ne vous fâchez plus.


Scène IV

Célidée, Hippolyte, Florice.


Célidée.

Mon abord importun rompt votre conférence :
Tu m’en voudras du mal.

Hippolyte.

Tu m’en voudras du mal. Du mal ? et l’apparence ?