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CBIMÈNE.

Mlons, quoi qu'il en soil, en attendre l'issue,

SCÈNE II. L'INFANTE, LÉONOR, paob.

l'infante.

Page, allez avertir Chimène de ma part

Qu aujourd'hui pour me voir elle attend un peu tard, 60

Et que mon amitié se plaint de sa paresse.

{Le Page rentre.)

LÉONOR.

Madame, chaque jour même désir vous presse. Et dans son entretien je vous vois chaque jour Demander en quel point se trouve son amour.

l'infante.

Ce n'est pas sans sujet : je l'ai presque forcée 65

A recevoir les traits dont son âme est blessée.

Déçue se dirait aujourd'hui moins d'une crainte que d'une espérance; mai CorneUIe n'était pas seul à lui donner ce sens plus étendu :

Peut-être Terrex-Toas votre crainte déçue.

(Molière, Femme» savantet, IV, 6.)

59. Sur le rôle de l'Infante, qu'on a longtemps retranché à la représentation, TOyei l'Introduction. — Voltaire remarque que ces premières scènes ne sont pas liées, et que les acteurs entrent et sortent tour à tour sans se voir pendant tout ce premier acte. Ce qui aggrave ce défaut, c'est que tout se passe dans un lieu vague, que la tyrannie de l'unité de lieu défend à la fois de préciser et de changer.

Var. Va-fen trouver Chimène et lai dis de ma part... (1637-U.)

Var. Va-t'en trouver Chimène, et dis-lnl de ma part... (1648-86.)

"«S. Var. Et je vous vois pensive et triste chaque jour. (1037-56.)

Dam son entretien, tour bref et vif, qui remplace fort bien la touraui* plat lourde : quand vous vous entretenez avec elle.

M. Yar. L'informer avec soin comme va son amonr. (1637-W.)

Yar. Demander avec soin comme va son amoar. (1648-66.)

66. Yar. J'en dois bien avoir soin : je l'ai presque foreie

De recevoir les conps dont son âme est ble.<sée. (1637-S6.)

<S6. Dans la langue de la galanterie au xvn* siècle, blesté se dit de l'amour •■ particulier, mais aussi en général de toutoi ka passions, de la douleur vire

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