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ACTE II, SCÈNE VI 20T

Ensuite d'un combat qui peut-être n'est pas.

l'infante.

Rodrigue est offensé, le comte a fait l'outrage;

Us sont sortis ensemble : en faut-il davantage? 550

LÉONOR.

Eh bien ! ils se battront^ puisque vous le voulex. Mais Rodrigue ira-t-il si loin que vous allez?

l'infante.

Que veux-tu? Je suis folle, et mon esprit s'égare :

Tu vois par là quels maux cet amour me prépare.

Viens dans mon cabinet consoler mes ennuis, 555

Et ne me quitte point dans le trouble où je suis.

SCÈNE VI. D. FERNAND, D. ARIAS, D. SANCHE.

D. FERNAND.

Le comte est donc si vain et si peu raisonnable! Ose-t-il croire encor son crime pardonnable?

��Je l'ai de votre part longtemps entretenu ;

J'ai fait mon pouvoir, Sire, et n'ai rien obtenu. 560

est obscure. » (Académie.) Où, à quoi, jusqu'où, jusqu'à quels exploits, sans doute imagin.'iires, puisqu'on ne sait même pas si le duel a eu Heu. Léonor se raille doucement 'le ce que Sainte-Beuve appi'lle « le pot au lait de l'infante», des châ- teaux en Espagne que bâtit son imagination trop féconde.

532. Var. .Te veux que ce combal demeure pour certain.

Votre esprit ra-t-il point bien vite poar sa main? (16t7-S6.)

554. Var. Mais c'est le moindre mal que l'amour me prépare. (1637-SS.)

555. Un cabinet, c'est aujourd'hui surtout une pièce ou l'on se retire pour tra- railler; c'était aussi alors une retraite où l'on pouvait, soit méditer, soit causer iscrètement avec quelque ami :

Souvent ce cabinet superbe et solitaire

Des secrets de Titns est le dépositaire. (Racine, Bérémee, I, 1.)

« Je vous apprends, si vous ne le savez pas, que ce que l'on appelle cabine chez les erands sont des antichambres où plusieurs personnes se peuvent, ei divers endroits, entretenir ensemble de leurs affaires les plus secrètes.» (De Visé Défense du Sertorius de M. de Corneille.)

9M- Faire ton tamvoir, c'ett faire son possible, tout ce que l'on p«ut faire.

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