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INTRODUCTION 17

Ah? si vous connaissiez, ma clière Patnphilie,

ia nuit où votre errent- vous tient ensevelie !...

Seigneur, si ta honte daigne écouter mes vœux,

Accorde à Pamphilie... — Arrête, malheureux!

Que veux-tu demander?...

Tu m'aimes? — Oui, madame, et bien plus que moi-même.

« Il n'y a pas jusqu'à l'hélas de Polyeucte,cel/it'/a5 qui a eu tant de peine à sortir, que Fimilaleur n'ait trouvé moyen de Iraiispoiier ici, en le meUant, il est vrai, dans la jjouche de Pamphilie. Mais Pamphilie Texplique d'une façon qui cause à Genest une joie profonde, car il commence un heu- reux repentir. Pamphilie est convertie, elle est chrétienne, les paroles de son amant ont produit ce miracle'. »

1653. — Le Martyre de sainte Catherine, tragédie en prose, de Jean Piiget de la Serre, une des viclimes de Boileau, n'a

peut-être jamais été représenté et ne méritait pas de l'être. Les coups de la grâce n'y sont pas ménau^s : emprisonnée par ordre de l'empereur d'Alexaiuli i , G;iLherine convertit successivement un philosophe chaigé de la ramener au paga- nisme, l'impératrice et même l'empereur qui lui a fait tran- cher la tête. On trouve une autre Sainte Catherine, du sieur de Saint-Germain, à la dale de 1644. « Cette tragédie, qui est faible, disent les frères Parfaict. s'est conservé une sorte de réputation dans les couvents de filles. »

1643. — Herménéjilde, tragédie en prose de La Calprenède Le même sujet l'ut traité en latin, et pour les collèges de jésuites, par le père Caussin en 1664 et par le père Porée en 1718. Il fut repris en 1700, à Caen, par un gentilhomme nor- mand, des Isles.

1645. — Sainte Aldegonde, de Jean Dennetières, chevalier, sieur de Beaumé. 1647. — Le Martyre de saint Clair, de Pierre Mouffle. 1650. — Les Chastes Martyrs, tragédie chrétienne de M"" Cosnard, précédée d'un hommage poétique de Corneille. On cite d'une autre femme, Jeanne Bisson de la Coudraye, un Saint Jean-Baptiste, sans date précise.

1654. — Nathalie, ou la Générosité chrétienne, de Mont- gaudier.

1658. — Sainte JJrside, de la Ville, sujet traité aussi par Yvernaud dans le Martyre de sainte Ursule. Le même la Ville, la même année, donna une Sainte Dorothé'^, dont le mar- tyre tenta également un certain Rampale.

1664. — Sainte Reine, du chanoine Millotet. On mentionne

1. M. Léonce Person, Histoire du véritable Saint Gxmest de Rotrou.

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