Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE II, SCÈNE IV 107

Ne permet pas d'en craindre une entière injustice.

Quoi qu'il en fasse enfin, feignez d'y consentir,

Louez son jugement, et laissez-le partir.

Après, quand nous verrons le temps propre aux vengeances,

Nous aurons et la force et les intelligences. 710

Jusque-là réprimez ces transpoits violents

Qu'excitent d'une sœur les mépris insolents:

Les bravades enfin sont des discours frivoles,

Et qui songe aux effets néglige les paroles.

PTOLOMÉE.

Ah! tu me rends la vie et le sceptre à la fois: 715

Un sage conseiller est le bonheur des rois.

Cher appui de mon trône, allons, sans plus attendre,

OllYir tout à César, afin de tout reprendre ;

Avec toute ma tlotte allons le recevoir,

Et par ces vains honneurs séduire son pouvoir. 720

713. Encore un de ces mots familiers, presque comiques, que Corneille ne croyait pas indignes de la tragédie :

La bravade est aisée; un mot est bientôt dit. (Attila, 407.)

714. Au V. 150, on a déjà va eff'ets (actes) opposé à paroles, comme fpfov à îioYo; en grec.

71 r>. Ou peut juger que la maxime est étrangement appliquée au « sage » Photiii. Mais ce triste roi est si lieureux que son conseiller se donne la peine de penser et de vouloir pour lui !

719. Var. Et, ponr vaincre dhonneurs son ab.«olu pouvoir.

Avec tonte ma flotte allons le recevoir. (1644-l(i56.)

��FIN DE l'acte deuxième.

�� �