Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/162

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

146 POMPÉE

De voir en même joui-, après laa'. tle conquêtes.

Sous un indigne ter ses deux plus nobles têles. 1410

Son grand cœur, qu'à tes lois en vain tu crois soumis.

En veut aux criminels plus qu'à ses ennemis,

Et tiendrait a malheur le bien de se voir libre,

Si Tattentat du Nil atfrancliissait le Tibre.

Comme autre qu'un Romain n'a pu l'assujettir, 1415

Autre aussi qu'un Romain ne l'en doit garantir.

Tu tomberais ici sans être sa victime;

Au lieu d'un châtiment ta mort serait un crime;

Et, sans que tes pareils en conçussent d'effroi,

L'exemple que tu dois périrait avec toi. 1420

Venge-la de l'Egypte à son appui fatale.

Et je la vengerai, si je puis, de Pharsale.

Va, ne perds point de temps, il presse. Adieu : tu peux

Te vanter qu'une fois j'ai fait pour toi des vœux.

��SCENE V.

CÉSAR, CLÉOPATRE, ANTOINE, LÉPIDE. ACHORÉE, CHARMION.

CÉSAR.

Son courage m'étonne autant que leur audace. 1425

Reine, voyez pour qui vous me demandiez grâce!

1413. Tiendrait à malheur, regarderait comme un malheur.

Les pins grands y tiendront votre amour à bonheur [Polyeucte, 392.) On me croit son diseiplo et je le tiois à gloire. {Nicomèdc. 579.)

1415. On a ra autre pour un autre au v. 160; ici, c'est aucun autre qu'il faut entendre :

Madame, autre que moi n'a droit de soupirer. [Cid, 308.)

Autre n'a mieux qne toi soutenu celte guerre.

Autre de plus de morts n'a eouveit notre terre. {Horace, II, B.)

1420. In scelus it Pharium Romani pœna tyranni, Exempbimque périt (Lncain, X, 343.)

1423. Il presse, les circonstances sont pressantes; on n'emploie plus guère «7 presse impersonnellement; mais on dit encore rien ne presse, qui équivaut à il n'y a rien qui soit pressant ; ca.v presser en ce sens est évi iemment neutre, et l'on ne saurait entendre : qui nous presse. An reste, au v. '285 de Cinna, nous >: avons vu Evandre annoncer aux conjurés que l'empereur les mande au palais. >, et dire : « // presse fort. » i-

1424. « Ces derniers vers que prononce Cornélie frappent d'admiration, et,

fuand ce couplet est bien récité, il est toujours suivi d'applaudissements. > /oltair».)

�� �