Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/257

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Tout le secret ne gît qu’en un peu de grimace,
À mentir à propos, jurer de bonne grâce,
Etaler force mots qu’elles n’entendent pas,
Faire sonner Lamboy, Jean de Vert, et Galas,
Nommer quelques châteaux de qui les noms barbares,
Plus ils blessent l’oreille, et plus leur semblent rares,
Avoir toujours en bouche angles, lignes, fossés,
Vedette, contrescarpe, et travaux avancés,
Sans ordre et sans raison, n’importe, on les étonne ;
On leur fait admirer les bayes qu’on leur donne,
Et tel, à la faveur d’un semblable débit,
Passe pour homme illustre et se met en crédit.


Cliton

À qui vous veut ouïr, vous en faites bien croire.
Mais celle-ci bientôt peut savoir votre histoire.


Dorante

J’aurai déjà gagné chez elle quelques accès ;
Et, loin d’en redouter un malheureux succès,
Si jamais un fâcheux nous nuit par sa présence,
Nous pourrons sous ces mots être d’intelligence.