Ta joie est peu commune, et pour revoir un père
Un tel homme que nous ne se réjouit guère.
Un esprit que la joie entièrement saisit,
Présume qu’on l’entend au moindre mot qu’il dit.
Sache donc que je touche à l’heureuse journée
Qui doit avec Clarice unir ma destinée :
On attendait mon père afin de tout signer.
C’est ce que mon esprit ne pouvait deviner,
Mais je m’en réjouis. Tu vas entrer chez elle ?
Oui, je lui vais porter cette heureuse nouvelle,
Et je t’en ai voulu faire part en passant.
Tu t’acquiers d’autant plus un cœur reconnaissant.
Enfin donc ton amour ne craint plus de disgrâce ?
Cependant qu’au logis mon père se délasse,
J’ai voulu par devoir prendre l’heure du sien.
Cliton, bas, à Dorante.
Les gens que vous tuez se portent assez bien.
Je n’ai de part ni d’autre aucune défiance.
Excuse d’un amant la juste impatience :
Adieu.
Le ciel te donne un hymen sans souci !
Scène III
Dorante, Cliton
Il est mort ! Quoi ! Monsieur, vous m’en donne