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ANDROMEDE

��TRAGEDIE (1650)

��LES PREMIERS ESSAIS D OPIÎRA EN FRANCE

Bien qu Andromède s'intitule « tragédie », c'est proprement uue pièce à grand spectacle, comme le sera, dix ans plus tard, la Toi- son d'or. Corneille suivait la mode, qui était alors aux machines, et Mazariu, ce « grand faiseur de machines», comme l'appelle une mazariiiade, ne devait pas être nu-couteut du poète dont alors même il faisait un procureur général pendant les troubles de la Fronde parlementaire. Toutefois, il ne faudrait pus attribuer à .^la- zarin seul l'introduction en France d'un genre drauiatique que l'in- fluence italienne y avait depuis longtemps fait connaître, sinon acclimaté.

Dès octobre l.'iSl, aux noces du duc de Joyeuse et de Marguerite de Lorraine, une sorte de ballet en trois parties ou trois actes fut joué avec grand éclat, s'il est vrai que ces fêtes n'aient pas coûté moins de douze cent mille livres, et que le ballet ait duré de dix heures du soir à trois heures et demie du matin, comme l'assure Beauchamps, qui ajoute :

« Balthazar de Beaujoyeux fut l'inventeur du sujet; il eu com- muniqua le plan à la reine, qui l'approuva; mais le peu de temps qui restait entre l'exécution de ce ballet ne lui permettant pas de se charger des vers, de la musique et encore moins des peintures, la reine, à sa prière, commanda au sieur de la Chesuaye, aumônier

1. Andromède, tragédie, représentée avec les machines sur le théâtre royal de Bourbon : Rouen, Maurry; Paris, de Sercy, 16î)l,in-4°.

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