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Raymond », les « Toulousains de Toulouse » et tous les Toulousains sans distinction auront d’aimer leur antique monument. Car à quoi doit aboutir pratiquement la connaissance de l’Histoire et de ces baux à besogne que vous avez peut-être jugés par trop minutieux ?

Laissez-moi vous le redire en y insistant : à nous attacher plus étroitement à notre Musée, aux noms glorieux qu’il nous rappelle, aux grandes familles qui le relevèrent de ses ruines, aux ouvriers de chez nous qui le reconstruisirent, aux trésors d’art qu’il abrite aujourd’hui.

Le Musée Saint-Raymond est un écrin magnifique, plein de belles choses, à travers lesquelles nous sentons frémir et palpiter l’histoire de notre passé. Nous en avons la garde ; qu’elle ne cesse pas d’être fidèle et fervente. Mais ne l’oubliez pas : les souvenirs historiques que je viens d’évoquer devant vous ne sont pas le moins précieux de ses joyaux.

Et c’est ainsi que peu à peu, jour par jour, l’histoire monumentale de notre belle cité sort de l’ombre qui la dérobait encore en partie, à nos yeux, et c’est ainsi qu’elle s’éclaire. Grâce à ces clartés nouvelles, l’esprit et le cœur de nos compatriotes pourront s’attacher avec plus de force à ces vénérables monuments de notre passé dont nous avons tant de raisons d’être fiers. « Ignoti nulla cupido ! ». « Impossible d’aimer ce qu’on ne connaît pas ». On n’aime bien que ce que l’on connaît bien. Mieux connaître nos monuments pour mieux les aimer, et surtout pour les défendre contre les Barbares et les Béotiens, n’est-ce pas là, mesdames et messieurs, toute la devise de nos sociétés ?

Raymond Corraze.




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