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placés dans le cloître de Saint-Bertin, et ont été peut-être les trésors découverts en 1830, quand certaines des « vieilles pierres » ont été enlevées pour servir de matériaux pour le nouvel Hôtel de Ville. Il est certain que ce petit coffre contenant des os et inscrit avec des lettres gothiques a été trouvé dans un mur du cloître ; mais il semble que Saint-Omer possède peu d’antiquaires assez instruits pour déchiffrer l’inscription, ou assez curieux pour se soucier de ce qu’est devenu de la relique. En même temps que le travail de destruction était en cours et que des chapiteaux splendides, des piliers délicats et des blocs sculptés de marbre étaient jetés dans un seul tas de déblais, destinés à un futur ouvrage d’utilité, aux yeux étonnés des ouvriers apparut une rangée de tombeaux, chacun contenant une religieuse « dans son habit, comme elle vivait », — la serge des robes encore forte et fraîche : mais pioche et bêche les confondirent vite dans la poussière environnante, et parfois le cortège sacré peut être vu en train de remonter les trois cents marches, réveillé par la voix creuse de la grosse cloche Bertine, elles ont disparu à jamais de la vue des mortels.

Il était une fois à Saint-Bertin un célèbre calice d’or massif, posé sur un pied de haut, la coupe faisant un demi pied de profondeur, et la circonférence en proportion : une patène d’or de plus d’un pied de diamètre, une châsse d’argent aux ossements de Saint-Omer, riche assiette de