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par le Père du Mal, qui exerçait son habileté dans ces pièces, espérant obtenir la possession de l’âme d’un jeune agriculteur qui le raillait imprudemment avec l’incapacité de faire une route pavée d’une certaine mesure entre minuit, — l’heure à laquelle ils se sont probablement rencontrés dans le marais, — et le chant du coq. Le Malin s’est mis si rapidement au travail, et la route qu’il a faite, est devenue si solide et étendue que sans la présence d’esprit de la femme du jeune homme, son âme serait tombée la proie du destructeur ; cependant, elle a appliqué le remède crucial de tirer le coq par la queue alors qu’il était sur son perchoir, et l’a ainsi amené à prononcer son perçant salut au jour plus tôt que d’habitude. Le Rusé a été vaincu, et sa route, très proche de l’achèvement, laissé pour les siècles à venir comme un monument du triomphe de l’esprit féminin. À une lieue d’Arras à peu près, on voit encore deux énormes pierres, amenées là sous la garde infernale, et jetées hâtivement par terre quand il a été forcé de renoncer à son entreprise. Une autre récit relate qu’un pauvre moine chargé de construire une route longue et difficile, impatient du labeur entrepris, consentît à accepter l’assistance d’un étranger à l’air douteux, qui offrait son aide « contre rémunération. » Le travail continua et fut bientôt entièrement achevé, quant à son horreur le moine trouva que son âme était le prix à