Page:Costello - A pilgrimage to Auvergne from Picardy to Velay - A 30154 2.pdf/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
PATOIS D'AUVERGNE

ont l’habitude de s’appeler depuis une grande distance à l’extérieur, ce qui étrangement n’enlève aucune beauté à la voix qu’ils peuvent posséder. Tous les citadins en Auvergne parlent le patois[sic], et la facilité avec laquelle ils changent leur dialecte en Français quand ils s’adressent à un étranger est assez curieuse. Dans les montagnes, cependant, beaucoup de paysans ne peuvent pas comprendre le Français du tout.

Certains airs des bourrées[sic] et montagnardes[sic] sont beaux, mais le ton trainant et aigu de la cornemeuse[sic], la cornemuse auvergnate, ne les embellit pas ; il n’y a pas non plus de grâce dans les mouvements de leur danse nationale, et les voix des gens ordinaires, parlant et chantant en même temps, sont remarquablement déplaisantes.

L’Auvergne a produit nombre de grands hommes. Clermont préserve encore fièrement la mémoire de Pascal et de Massillon. Le dernier, bien que non né en Auvergne, fut longtemps évêque de Clermont, et mourut ici. Le Chancelier, Michael de l’Hôpital [sic] naquit à Aigueperse, et le Général Désaix dans le même voisinage.

L’ancienne résidence des Évêques de Clermont, futMauzin, près de Billom ; qui fut un château, ou plutôt une forteresse solide ; mais étant située au milieu des montagnes, elle était seulement habitable une partie de l’année. Beauregard