Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/17

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ple nomade et idolâtre. À gauche, il est borné par l’Irtish, qui va se perdre, après de nombreux détours, sur les frontières

    pour un puissant sudorifique ; le lycopode, appelé par Linné lycopodium selago, est un vomitif très-violent ; d’autres sont regardés comme des contre-vers. La poussière du lycopode à massue, appliquée extérieurement, passe pour le spécifique du plica polonica.
    Ce n’est pas ici le lieu de parler du lycopode de l’Inde, gravé dans le jardin du Malabar, tome 12, fab. 14, et connu dans le pays sous le nom de Tamapouel, ce qui signifie la plante admirable. Cette plante est célébrée comme possédant des vertus merveilleuses, et surtout comme un aphrodisiaque. Les lichens vivent jusque sur les sommets granitiques des montagnes primitives, où aucun autre végétal ne peut exister. Ils s’implantent dans les rochers les plus durs, les corrodent, y creusent des fossettes, les rendent propres à retenir la poussière qui flotte dans l’air, et à recevoir des semences dans les inégalités pratiquées à leur surface. On mange le lichen islandicus de Linné, bouilli dans du lait ; on en fait un gruau pour le potage : une farine qu’on met dans le pain, et une excellente gelée pectorale. Mais le lichen rangiferinus est la production la plus utile des pays du nord. Il couvre de ses touffes blanches les collines glaiseuses