Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/203

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lui-même, et quelquefois aussi un autre objet se montrait à travers une vapeur qui cachait ses traits, et ne lui permettait pas de les distinguer plus que les sentiments qu’il avait fait naître dans son cœur.



Le lendemain, de nombreuses salves d’artillerie, le roulement des tambours et les cris de joie de tout le peuple ayant annoncé la fête du jour, Élisabeth, vêtue d’un habit que lui avait prêté sa bonne hôtesse, et appuyée sur le bras de Jacques Rossi, se mêla parmi la foule qui suivait le cortège, et se rendit à la grande église de l’Assomption, où l’empereur Alexandre devait être couronné.

Le temple saint était éclairé de plus de mille flambeaux, et décoré avec une pompe éblouissante. Sur un trône éclatant, surmonté d’un riche dais, on voyait l’Empereur et sa jeune épouse, vêtus d’habits magnifiques et brillants d’une si extraordinaire beauté, qu’ils paraissaient à tous les regards comme des êtres célestes. Prosternée