Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/204

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devant son auguste époux, la princesse recevait de ses mains la couronne impériale, et ceignait son front modeste de ce superbe gage de leur éternelle union. Vis-à-vis d’eux, le vénérable Platon, patriarche de Moscou, du haut de la chaire de vérité, rappelait à Alexandre, dans un discours éloquent et pathétique, tous les devoirs des rois, et l’effrayante responsabilité que Dieu fait peser sur leurs têtes, pour compenser la splendeur et la puissance dont il les environne. Parmi cette foule immense qui remplissait l’église, il lui montrait des Kamchadals apportant des tributs de peaux de loutres arrachées aux îles Aléoutiennes, qui touchent