Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/62

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chaque jour ses forces dans les landes d’Ischim : aucun temps ne la retenait ; soit que le vent chassât la neige avec violence, soit qu’un brouillard épais lui cachât la vue de tous les objets, elle partait toujours, quelquefois malgré ses parents, et s’exerçait ainsi, peu à peu, à braver leurs ordres et les tempêtes.



Les hivers de Sibérie sont sujets aux orages ; souvent, au moment où le ciel paraît le plus serein, des ouragans terribles viennent l’obscurcir tout à coup. Partis des deux points opposés de l’horizon, l’un arrive chargé de toutes les glaces de la mer du Nord, et l’autre des tourbillons orageux de la mer Caspienne : s’