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Il est enfin des sports où les deux qualités se balancent indifféremment, l’escrime par exemple, l’aviron… Le tempérament de chacun ici n’a plus le même besoin d’être corrigé, rectifié. L’escrimeur se fait son jeu en conformité avec ses qualités et ses défauts propres. La défensive de l’un le rendra particulièrement redoutable alors que l’autre trouvera avantage à se laisser entraîner à l’offensive dont l’attrait le sollicite. Il faudra au premier plus de méfiance, au second plus de confiance. Pour le rameur d’équipe, la méfiance se mue en simple attention, la confiance en bonne humeur ; ce sont des formes un peu modifiées ; attention et bonne humeur sont également nécessaires.

Il ne faudrait pas attribuer à cet essai de classification plus de valeur et d’importance qu’il n’en a. Ce n’est là qu’un côté — et nous dirons même un côté très partiel et secondaire — de la psychologie des sports. Néanmoins, il nous a semblé que le sujet était digne d’attirer et de retenir un moment les lecteurs de ces Essais où les aspects psychologiques de