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La crise évitable

Mars 1911.

C’est un plaisir inattendu pour les lettrés que la publication d’un manuscrit inédit signé du grand écrivain que fut Gustave Flaubert. Celui qui vient d’être livré au public n’a point, évidemment, la perfection d’un chapitre de Salammbô. On y sent l’incohérence du premier jet : la ciselure finale a fait défaut. Mais il s’y trouve de très curieux passages, dans lesquels Flaubert, racontant son enfance, analyse avec une force et une profondeur singulières la crise qui a fait de lui un homme : cette crise qui est celle de presque tous les jeunes Latins. « Dès le collège, écrit Flaubert, j’étais triste ; je m’y ennuyais, je m’y cuisais de désirs, j’avais d’ardentes aspirations vers une exis-