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en serait-il de même pour l’homme dont tant de siècles de réflexion et de sensibilité mentale ont contribué à préparer l’individualité qui achèvera de se fixer par l’action des circonstances et l’influence des éducateurs ?

Vous nous direz que la société ne pouvant légiférer en vue de chacun est bien obligée de légiférer sinon pour l’ensemble, du moins pour les groupes, et qu’ainsi — en éducation physique, puisque tel est l’angle sous lequel nous envisageons ici la question — les systèmes généraux s’imposent. D’accord, mais ces systèmes généraux ne doivent pas alors franchir les frontières du détail, et c’est là ce qu’ils tendent à faire sans même posséder le laisser passer que seule la psychologie a le droit de leur délivrer, et privés duquel ils risquent parfois de faire plus de mal que de bien. Il est évident qu’à enseigner aux enfants à bien respirer et à leur faire exécuter des mouvements élémentaires sur l’opportunité desquels tout le monde est d’accord, on ne court aucun risque. Mais voilà du simple dégrossisse-