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des lampes accrochées à — ou des pierres scintillantes incrustées dans — l’armature rigide. Nul ne songeait à appliquer l’idée sphérique à la terre elle-même, encore moins à d’autres astres ; et la terre bien entendu était considérée comme le centre universel. Sur quoi reposait-elle ?… Anaximandre le premier la conçut isolée au milieu d’une sorte d’atmosphère et sous la forme d’un cylindre dont la partie supérieure était seule habitée. Cet Anaximandre avait succédé à Thalès de Milet le premier des astronomes grecs, qui vivait vers 639 à 568 avant J. C. — Ensuite allaient venir le célèbre Pythagore qui enseigna à Crotone puis à Metaponte, Eudoxe dont l’observatoire était à Cnide en Asie Mineure, Euclide qui illustra l’école d’Alexandrie, Aristarque de Samos, enfin le plus grand de l’antiquité « et peut-être de tous les temps », dit Boiguran dans son Histoire de l’astronomie, Hipparque, l’inventeur de la trigonométrie qui observait vers l’an 128. Que de progrès réalisés en moins de cinq siècles ! Dès le milieu du ive siècle avant J.-C. la notion de la rotondité de la terre s’était répandue. On trouve dans Aristote l’argument que la limite de l’ombre projetée par la Terre sur la Lune est circulaire. Il est curieux que les Chaldéens n’aient pas déduit cela d’observations aussi minutieuses que les leurs. Pythagore avait beaucoup contribué à répandre l’idée sphérique. Toujours enclin à chercher l’harmonie dans la nature