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new-yorkaise se manifestait, le patriotisme local s’empara du projet qui lui tint désormais à cœur. En 1904, du reste, Chicago Henry J. Furber
m. henry j. furber
Président du Comité d’organisation des Jeux de Chicago
célébrait son centenaire — le centenaire de quelques huttes posées sur son sol par l’initiative de trappeurs audacieux. Quel meilleur moyen d’attirer sur cet anniversaire l’attention du monde que de célébrer au même lieu les Jeux Olympiques ? Le groupement qui se forma aussitôt était très représentatif des énergies yankees ; il comprenait les chefs des trois principales banques de Chicago, le président de l’Art Institute, celui de l’Université, un représentant qualifié de la presse, enfin cinq ou six citoyens « proéminents. » Cela se passait, ai-je dit, le 13 février. Le 10 mai, j’étais en possession d’un dossier très complet à soumettre à mes collègues du Comité International.

Ce dossier comprenait : la pétition officielle signée de quatorze membres du Comité de Chicago, une lettre de leur chairman M. H.-J. Furber, une déclaration du président de l’Université de Chicago, le Dr  Harper, stipulant que les terrains de jeux de l’Université étaient offerts gracieusement pour la célébration de la troisième Olympiade, enfin une lettre du ministre des Affaires Étrangères de France transmettant au Comité International les copies desdits documents légalisées par le Consul de France à Chicago[1]. D’autres documents moins officiels exposaient le plan financier (deux cent mille francs étaient déjà souscrits d’avance) et le programme éventuel des Jeux, congrès et manifestations artistiques dont Chicago pourrait être le théâtre en 1904 ;

  1. Le texte de ce document ayant été publié dans la Revue Olympique de juillet 1901, je m’abstiens de le reproduire ici.