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prend que cette École ne ressemble pas aux autres, qu’elle est un champ d’expériences scolaires, qu’on y a horreur de la routine et que les nouveautés y séduisent. Dans le passé, les innovations ont porté sur l’enseignement ; avec sa sœur cadette, l’École alsacienne, l’École Monge a ouvert une voie où l’Université n’a pas tardé à s’engager ; l’avenir s’annonce plus brillant encore ; c’est sur le terrain de l’éducation que l’on va désormais travailler.

Le rapport présenté à la dernière Assemblée générale des actionnaires par M. Godart laissait soupçonner de grandes réformes ; la question du surmenage y était traitée de main de maître ; on n’y trouvait pas ces récriminations inutiles contre lesquelles je m’élevais tout à l’heure, mais un aperçu très net de la situation et des remèdes possibles ; malgré cela, je n’aurais jamais cru que l’exécution pût être si prompte ; ce qu’il a fallu d’intelligence et de volonté pour mener à bien cette œuvre-là, on peut se l’imaginer quand on songe que l’École renferme 850 élèves et qu’il s’agissait de leur faire faire un pas dans l’inconnu et non seulement à eux, mais à leurs parents, qu’il fallait prévoir les objections et les résoudre d’avance, contenir l’enthousiasme des uns et en même temps réchauffer l’ardeur des autres… et surtout ne pas faire une faute, ne pas occasionner un désordre, ne pas causer le moindre ralentissement des études. — Je voudrais pouvoir vous