Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/104

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devant l’abbé ou devant le prieur, il fut arrêté et condamné, devant les parties plaignantes, à la réparation de tout le dommage commis. Sa femme jeannette, Parisot son fils, Herbelet et Baudouin ses frères, Félice femme d’Herbelet, et Besancenet leur fils, tous constitués solidaires dans la cause, furent tenus d’engager, par serment sur les saints Évangiles, tous leurs biens meubles et immeubles entre les mains de l’abbé, pour garantir que le coupable réparerait son dommage passé et qu’il n’en commettrait plus à l’avenir. De plus, ils s’obligèrent par les mêmes serments à faire sceller cet arrêt par le seigneur de Jonvelle[1].

Deux ans plus tard, nouvelle intervention en faveur des mêmes religieux. Cette fois Thiébaud de Jonvelle paraît lui-même. Bérault de Gilley, chevalier, prétendait à la possession héréditaire de la terre de la Mothe[2], au préjudice du monastère de Saint-Bénigne et du prieuré d’Enfonvelle. Il reconnaît enfin l’injustice de ses prétentions, et pour couper court à toute difficulté dans l’avenir, et non moins pour le salut de son âme et de ses parents défunts, du consentement de sa femme Adeline et de ses enfants, Odon, Pierre et Adeline, il abandonne à Dieu et aux églises de Saint-Bénigne et d’Enfonvelle tous les droits qu’il pourrait avoir sur le domaine en litige. L’acte est affirmé par lui et par les siens, en face des saints autels, dans l’église de Châtillon-sur-Saône, puis scellé par Thiébaud de Jonvelle,

  1. Aux Preuves.
  2. Petite montagne escarpée de tous cotés, située sur la route de Bourbonne à Neutchâteau. La place forte qui la couronnait fut rasée en 1645. (voir troisième époque, chap. V.)