Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/139

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était de mauvais augure pour la seigneurie : nous verrons en effet les princes de la Trémouille, entrés dans ce fief par voie de supercherie, en sortir, au bout d’un siècle, chargés de l’exécration du pays. C’est ainsi que fut consommée la spoliation des héritiers de Jonvelle. Philibert de Beauffremont, après la mort de Guillemette, sa belle-mère, se qualifia bien encore seigneur de Jonvelle et de Saissefontaine ; mais ce n était plus qu’un vain titre, dont on ne prit aucun ombrage. Plus tard, le duc réussit à désintéresser le réclamant et à le gagner par caresses et par faveurs. En effet, en 1402, nous voyons Philibert lui faire hommage, pour sa terre de Villers-les-Pots, près d’Auxonne, et dans cet acte Philippe le Hardi l’appelle son amé et féal chevalier[1]. Néanmoins, cent ans après (1470), le célèbre Pierre de Beauffremont, son arrière-petit-fils, revendiquait encore le titre de seigneur de Jonvelle, contre Charles le Téméraire.

  1. Dunod, Nobiliaire, p. 499.