Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/193

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individuellement sur les saints Évangiles, de lui déclarer les droictures anciennes et préhéminences que le seigneur avait sur eux. Ils avouèrent les articles suivants.

Le seigneur de Jonvelle possède à Voisey haute, moyenne et basse justice, qu’il fait exercer par un maire, un secrétaire et un doyen. Ils tiennent audience le lundi. Sur la place publique s’élèvent le carcan et le signe patibulaire à quatre piliers.

Le seigneur a droit de tabellionage pour toutes les transactions. Il a divers cens en grains, cire, gelynes ou poulailles, argent, et la vie des chiens : le tout, pour champs, prés, vignes, curtils, maisons, emplaistres à maisonner (places à bâtir), que les habitants tiennent de lui. Il a droit sur la vente de deux foires de l’année et sur celle du marché, qui se tient le lundi. Ce droit est affermé. Il laisse pareillement à ferme la gruerie de ses bois, c’est-à-dire leur garde et les amendes qu’elle produit. La paisson des mêmes bois est aussi affermée ; mais les habitants y ont droit de mort bois.

Le prieuré est de la fondation des seigneurs de Jonvelle, qui en ont la gardienneté.

Les manants et habitants, taillables à volonté deux fois l’an, à Pâques et à la Saint-Michel, sont tenus, à toutes réquisitions, d’accompagner les gens de justice à Jonvelle, et d’y faire monstres d’armes (passer des revues) devant les officiers de la châtellenie. Ils sont du retrait et de la garde du château de Jonvelle, auquel ils doivent les menus remparements et le grand escharguet (le grand service de garde), en temps d’éminent péril, Quand ce service n’est pas fait en personne, il est payé une émine d’avoine, livrable à la Toussaint, par tous