Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/252

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et de commander tous les retrahants, au besoin de lever cent hommes dans le voisinage et d’appeler à son secours d’un côté la compagnie d’infanterie du sieur de Raucourt, logée à Jussey, et d’autre part les deux compagnies de cavalerie légère du sieur de Mandre, actuellement à Vesoul[1]. En même temps ces deux capitaines recevaient ordre d’accourir à Jonvelle, sur la première invitation de M. d’Aboncourt. De Mandre y entra le 28 février, accompagné de Jean Clerc, bailli de Luxeuil, commissaire général des vivres et munitions[2]. Quant au commandement donné aux retrahants, il fut à peu près sans exécution. En homme du métier, de Mandre comprît aussitôt le péril de sa situation, et le jour même de son arrivée, il demanda du renfort[3]. Mais déjà les

  1. Le capitaine de Mandre (Herman-François), dit le Jeune, seigneur de Montureux-lez-Gray, commissaire ou inspecteur général de la cavalerie, commandait deux compagnies de cavalerie légère, la sienne et celle du marquis de Conflans. Il les amena de Baume à Jonvelle, par Monjustin, Vesoul, Faverney et Corre. Le capitaine Humbert de Mandre, dit l’Ainé, son cousin germain, était aussi commissaire de cavalerie et commandait la garnison de Besançon, charge qui passa plus tard au jeune de Mandre. Voir Notice sur la famille de Mandre, article Bougey.
  2. « Mes soldats et officiers sont logés dans les tavernes. Je paye toutes les fournitures comme dans les hostelleries de Dole et de Gray, de magiére à n’apporter aucun préjudice où ils logent. » (Lettre de de Mandre à la cour ; Jonvelle, 4 mars.) « Nos gens vivent fort doulcement et contentent leur hoste, an sorte qu’ils sont bien venus. » (Jean Clerc à la çour, même date ; corr. du parlem., B, 778.)
  3. « L’ennemy menace d’entrer dans la province, avec cavalerie et infanterie. Je n’ay pas assez de monde pour m’opposer à eux en divers endroits. » (De Mandre à la cour et à d’Agay ; Jonvelle, 27 et 28 février.) Jean Clerc, de son côté, ajoute : « Les menaces contenues dans les lettres du marquis de la Force et du colonel Gassion donnent de l’inquiétude. Gassion est à quatre lieues de Jonvelle, en 7 ou 8 quartiers. » (Même date, ibid.)