Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/280

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Ingfort, gouverneur de Ratisbonne, favori de Gallass et l’un de ses sergents de bataille, le marquis de Bassompierre, le comte de Colloredo et le marquis de Grane, hommes influents du conseil, le baron de Neustein, enfin la fleur des officiers impériaux[1]. Il n’avait avec lui que du demi-canon : les marquis de Grane et de Calaffe et François de Carretto le suivaient, à quinze journées d’étape, avec la grosse artillerie, escortée de deux mille cinq cents fantassins et d’autant de chevaux. A l’étape de Conflandey, Gallass avait d’abord établi son quartier général à Purgerot ; puis il le reporta le lendemain à Chaux. Les tentes alignées comme des rues et en arrière les bagages, couvraient toute la plaine qui se développe entre Port-sur-Saône, Amance et Faverney. En outre, l’armée occupait Lambrey, Arbecey, Fouchécourt, Gevigney, Mercey, Aboncourt, Gesincourt, Bougnon, Amoncourt, Fleurey, Villers, Gratery et plusieurs autres villages, tous envahis par la contagion[2].

L’empereur avait bien calculé. Aussitôt que son feld-général eut pris le chemin de la Franche-Comté, Weymar et la Valette le suivirent, en côtoyant la province, par une marche collatérale, et vinrent couvrir la France, dans le Bassigny et le Langrois. Pendant que l’armée impériale était sur la Saône, le duc de Saxe attaqua Champlitte, et, d’un autre côté, le cardinal jeta sur Jussey le vicomte de Turenne, son maître de camp, avec 1,

  1. Gallass avait pour secrétaire français le docteur Jean-Baptiste Jacquel, de Foncine, homme de mérite, de qui nos gouverneurs implorèrent quelquefois le crédit auprès de son maître. En 1641, il fut député par le parlement auprès de la cour d’Espagne.
  2. Preuves, 13 septembre, Bresson à la cour.