Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/282

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A cette date, Fauquier d’Aboncourt était depuis trois ou quatre mois sorti des prisons de Dole, entièrement lavé, aux yeux du moins de la justice humaine, de l’accusation capitale portée contre lui au mois d’avril précédent. Dans le cours de l’été, il avait levé deux compagnies de cavalerie légère, dont l’une, sous le commandement du sieur de Chauvirey, son fils, occupait Richecourt. Avec la sienne, complétée à quatre-vingts maîtres, il occupait Chauvirey, et se trouvait investi, comme auparavant, de la confiance du parlement et des fonctions de gouverneur de Jonvelle[1]. Mais nul document ne nous dit quelle part il prit à la défense du pays contre l’invasion de Turenne.

Gallass apprit cette insolence de l’ennemi en son quartier général de Purgerot, et fit aussitôt commandement à Lamboy de s’avancer pour le rejoindre. Celui-ci, après la retraite des Français devant Dole, avait suivi le duc de Lorraine au siège de Verdun-sur-Saône ; mais dès la fin d’août, sur les ordres exprès du général, il avait quitté l’opération et remonté la Saône, pour se tenir prêt à rejoindre son chef, qui voulait avoir toutes ses forces réunies avant de s’attaquer à la France. De toutes les troupes impériales, nulle autre ne sévit sur notre province avec autant de brigandage et de cruautés que celle du sergent de bataille[2]. Il était à Soing quand il reçut les derniers ordres de Gallass (13 septembre).

  1. Corr, du parlem., B 787 788 ; lettres des conseillers Natherot et Brun à la cour, Gray, 15 septembre et 1er octobre.
  2. Ibid. passim, en particulier 14 septembre, la cour au cardinal infant ; aux Preuves, 19 septembre, la cour à Gallass ; 7 octobre, lettre de Bresson.