Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/326

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Grenant]]}}. Mais les Langrois se vengent sur Montureux-lez-Gray, qu’ils occupent onze jours, et qu’ils n’abandonnent qu’après l’avoir brûlé et démantelé (juin). L’année suivante, ils exterminent, près d’Hortes, un gros de Croates et de Comtois venus de Gray (25 août 1640). Furieux de leur défaite, les vaincus retournent en force et saccagent Pressigny, Villegusien et Dommarien, et sont assez audacieux pour se présenter à la foire de Langres (fin de 1640 et janvier 1641). En même temps, ceux de Jonvelle brûlaient Bonnecourt, surprenaient de nouveau Bourbonne, le fer et la flamme dans les mains, et poussaient jusqu’à Andilly, opérant la razzia de tous les chevaux rencontrés. Mais, repoussés dans une tentative sur la Ferté, ils tombèrent deux fois, près de Jonvelle, dans les embuscades du marquis de Bourbonne, et y laissèrent quarante-quatre prisonniers. De son côté, la garnison de Suaucourt dirigeait ses expéditions sur Savigny, Bise, Fayl-Billot, Torcenay, Hortes, Coiffy-le-Bas, Couson, Rougeux et Saint-Vallier, dont le curé, surpris au lit, eut à peine le temps de s’échapper en déshabillé. Pourtant le sieur d’Yves, commandant du château de Pressigny, les joignit près de Rougeux et les mit en complète déroute. Il eut encore sa part de gloire et de butin dans un autre fait d’armes de l’été suivant. La Suze, gouverneur de Belfort pour le roi Très Chrétien, avait eu vent qu’un convoi de vivres, composé de cinquante chariots, s’acheminait de Besançon à Luxeuil, escorté par le sieur de Gonsans à la tête d’une centaine d’arquebusiers. Il fait signe aux garnisons de Pressigny, de Voncourt, de Genevrières et de Bourbonne, qui lui donnent lestement la main pendant la nuit,