Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/357

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à colombier, signes de son rang seigneurial[1].

Le 6 août de la même année, le capitaine du Cerf, de Voncourt, qui entreprit à son tour une course en Comté, demeura prisonnier au premier engagement. Mais sur la fin du mois, le sieur de Monsot, capitaine de Relampont, à la tête de soixante hommes, réussit mieux aux environs de Ray. Le baron de Marmier-Longwy, ayant voulu lui tenir tête, fut battu et fait prisonnier. On l’échangea contre du Cerf. Un mois après, Romprey, commandant de Varennes, crut faire un aussi bon voyage du côté de Scey-sur-Saône, où il brûlait de laver son affront de l’année précédente ; mais il y perdit tous ses chevaux et une partie de son monde. Surtout rien n’égalait les dégâts commis sur le territoire français par la garnison lorraine, comtoise et croate, de la petite place de la Mothe. Devenue, après la ruine de Jonvelle, la forteresse avancée de Charles de Lorraine et des Comtois, elle fit trembler tout le pays pendant trois ou quatre ans, comme naguère les remparts de la cité sa voisine. Tandis que le duc se battait sur le Rhin avec Guébriant, Rantzau[2] et Turenne, il avait confié la Mothe à Cliquot, l’un de ses meilleurs officiers, dont l’épée n’avait pas cessé de guerroyer contre la France, soit en Comté, soit en Champagne. De plus, Gaucher du Magny était là, Gaucher, le capitaine par excellence dans le

  1. V. Notice sur la famille le Joyant
  2. Charles de Lorraine, qui secondait les opérations du feld-général de Mercy, battit à Brisach le comte de Rantzau, qui perdit là, dit Macheret, son canon, ses bagages, 7,000 hommes hors de combat, 600 prisonniers, entre autres le comte de Nassau, le marquis d’Andelot et le marquis de Vitry (décembre 1643).