Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/373

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En 1765, parut l’édit de Marly, qui fixait les droits en vertu desquels une communauté pouvait prendre ou conserver le titre de ville ou de bourg, avec l’administration et les faveurs compétentes. Jonvelle, qui prétendait bien avoir tous les droits à la conservation de ce titre, élut le 13 octobre son corps d’officiers municipaux7 comprenant six notables, deux échevins, trois conseillers de ville, un syndic receveur et un greffier. Mais l’intendant de la province, qui ne connaissait de cette communauté que son humiliation actuelle, repoussa ses prétentions. Les municipaux lui rappelèrent dans un mémoire les glorieux souvenirs de leur pays, les privilèges qu’il avait reçus des souverains, en reconnaissance de ses services, la succession de ses baillis et procureurs depuis 1460, et les principaux titres qui attestaient son nom de ville ancienne du comté de Bourgogne. " Toujours, disaient les suppliants, la ville de Jonvelle a servi de bouclier à la province sur cette frontière. Naguère encore, en 1712, ses bourgeois empêchèrent les partisans d’y pénétrer, en fortifiant de nouveau leur faubourg de Sainte-Croix, dans lequel ils montèrent la garde près de deux années, avec une compagnie franche de cent dragons, et en marchant avec eux par détachements contre les pillards, toutes les fois qu’ils osèrent se montrer… Aujourd’hui Jonvelle est composé de deux cent cinquante feux, renfermés dans ses anciennes murailles, tant de la ville que du faubourg, avec beaucoup de places à bâtir. Il est encore pavé partout, avec une grande place, qui forme un carré long régulier, orné d’une fontaine à quatre jets d’eau, devant laquelle