Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/428

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Fauquier, marié à Jeanne de Saux, eut pour fils Humbert-Claude. Celui-ci, dans son hommage de reprise adressé à François de Vergy, comte de Champlitte (1585), mentionne le Château-Dessous avec ses deux grosses tours et la garde de l’abbaye de Cherlieu[1]. Humbert-Claude mérita la confiance de Leurs Altesses Sérénissimes Albert et Isabelle, et remplit à leur cour des charges importantes. Il était à Bruxelles lorsque Claude du Vergy, gouverneur du Comté, ayant repris Jonvelle aux Lorrains, le proposa pour en être le capitaine, à la place de la Villeneuve, disgracié (1595)[2]. En 1609, il vit son château de Chauvirey vendu aux enchères, avec ses dépendances, par décret du parlement. Nous supposons que les dettes furent le motif de cette aliénation forcée. L’acquéreur des biens vendus, qui fut Martin de Villers, gendre de Fauquier, les revendit à son fils pour 20,200 francs[3].

Humbert-Claude de Fauquier laissa deux enfants, François-Orillard et Marguerite. Le premier, seigneur d’Aboncourt, Gesincourt, Ouge, la Quarte, Vitrey, Nervezain, Vadans, etc., fut pourvu du gouvernement de Jonvelle après la mort de son père (1625). Nous avons raconté son emprisonnement, ses principaux faits d’armes et sa fin malheureuse[4]. Humbert-Claude II et Dorothée, ses enfants, moururent sans postérité ; toute leur fortune passa aux enfants de leur tante, et le nom de Fauquier fut éteint. Quant à Marguerite, elle avait donné

  1. Chambre des comptes, reg. 55, cote 178, fol. 80
  2. Voir troisième époque, chapitre IV
  3. Chambre des comptes, cotes 179 et 180
  4. V. troisième époque, chapitre V