Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/451

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fait hommage au duc de Bourgogne, et dans son dénombrement il mentionne son château de Demangevelle avec les dépendances, et trente-cinq sujets avec leurs familles et tènements, taillables à merci deux fois l’an, mainmortables, justiciables et grevés de trois corvées et de trois charretées. Il énumère de plus les fiefs ou arrière- fiefs de Bourbévelle, Raincourt, Navenne, Rancenière, Purgerot, Gevigney, Mercey, Bougey, Oigney, Jussey, Argillières, Bourguignon, Montbarrey, Saules, Grenant, etc. Adeline de Faverney relevait aussi de lui pour la huitième partie des bois de Demangevelle et le cours du Coney. Exécuteur testamentaire de Marguerite d’Oiselay (1426), témoin d’une reprise de fief de Philibert de Poinctes-Gevigney envers Etienne, abbé de Cherlieu (1427), témoin du contrat de mariage de Pierre de Beaujeu avec Jeanne de Montot (1436), il fit voir en toutes ces occasions de quelle considération il jouissait parmi ses contemporains. Après la guerre de la succession de Lorraine, René d’Anjou lui paya mille francs d’indemnité (1433), pour les dégâts commis sur ses domaines, pendant la trêve, par Jean de Nancy, seigneur de Lénoncourt et gendre d’Erard du Châtelet[1]. En 1440, Didier de Cicon et Philippe de Vaudrey, bailli d’Amont, furent nommés conservateurs des frontières du Comté en regard de celles de Lorraine[2]. A la fin de sa glorieuse carrière, Didier ordonna par son testament (1458) la fondation d’une chapelle dans l’église de Cherlieu, suivant l’intention de son épouse défunte, Béatrix de Villersexel.

  1. V. page 387
  2. V. page 125