Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/454

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mourut glorieusement à la bataille de Dreux, livrée contre les huguenots (1562), et fut enterré dans le chœur de l’église de Vauvillers, où l’on voyait sa statue équestre. Avant son départ pour la campagne (1560), il avait réglé plusieurs dispositions testamentaires en faveur des églises et des curés de toutes les paroisses de ses propriétés. Les curés de Vauvillers, de Demangevelle et de Montureux reçurent chacun cinquante sous tournois, à charge de chanter le Libéra et de réciter le De profundis pour lui, tous les dimanches. Le don fait à chaque église fut de cent sous.

Nicolas du Châtelet ne laissait pas d’enfants ; il institua pour héritiers Nicolas de Vienne, fils de sa sœur Claude, mariée à Claude de Vienne, et Nicolas de Livron, fils de Bonne, son autre sœur, et de François de Livron-Bourbonne[1]. C’est ainsi que la terre de Demangevelle passa aux maisons de Vienne et de Livron. En 1583, Erard de Livron, seigneur de Bourbonne, et Marc de Vienne, seigneur de Vauvillers, donnent leur dénombrement au roi d’Espagne, comte de Bourgogne, pour le fief de Demangevelle, qu’ils possédaient par indivis. Dans ce titre, ils énumèrent toutes les constructions du manoir : deux grosses tours rondes reliées entre elles par un corps d’habitation, une autre tour carrée à six étages, des galeries en pierre à claire voie, un donjon, des murailles, des fossés larges et profonds, un pont dormant, un pont à planchettes, et un portail en boulevard. Le seigneur possède à Demangevelle, à Hurecourt et à la Basse-Vaivre,

  1. Histoire de la maison du Châtelet, pag. CLXX et suiv