Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/462

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même temps que l’ensemble affecte un certain air, de pesanteur, comme les ouvrages de cette époque, d’un autre côté les colonnes annelées et leurs chapiteaux maniérés témoignent déjà d’une certaine recherche dans l’ornementation, qui est étrangère à l’architecture romane.

A l’extérieur du chœur, une corniche très simple, appuyée sur des consoles, se retourne en bandeaux sous la partie triangulaire du pignon. Une fenêtre ogivale surbaissée, mesurant 4m55 de hauteur sur 3m78 de largeur, a été pratiquée en plein dans le mur de l’abside. Elle est divisée en cinq panneaux, avec couronnement et tympans trilobés, de style flamboyant. Murée après la ruine des anciennes verrières, elle a été ouverte de nouveau, dans une pensée de restauration intelligente, que l’on étendra sans doute à toute l’église, si l’on tient à lui rendre son ancienne splendeur.

La distribution intérieure est à trois nefs. Les larges piles qui servent d’appuis à la division des travées, font penser que le plafond moderne de la nef principale n’est que du provisoire, en attendant le rétablissement des choses dans leur ancien état. Le bas-côté gauche accuse, en plusieurs endroits, l’œuvre de la renaissance, par ses baies rondes, cloisonnées et rayonnées. L’extrémité de la nef est éclairée par une fenêtre latérale du quinzième siècle. On voit encore dans ses meneaux supérieurs quelques débris de vitrail, dont l’élégance et la richesse font regretter la destruction des anciennes verrières. La chapelle placée sous la tour a des soubassements sculptés en arcatures, plus anciens que les parties supérieures. Elle est éclairée par une fenêtre trilobée et fermée par une claire-voie de pierre, en style du seizième siècle,