Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/485

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diocèse de Toul, il fut d’abord curé de la Bresse et de Giraucourt, ensuite pourvu de la cure de Champs, sur la présentation de l’abbesse de Remiremont. Un avent et un carême qu’il prêcha dans cette ville portèrent son nom au duc Léopold Ier, qui l’appela à Lunéville pour y faire le même cours d’instructions, et le nomma son prédicateur ordinaire. De Bissy, évêque de Toul, voulut aussi l’avoir : il le mit au nombre de ses docteurs et lui fit prêcher un carême dans sa cathédrale. De plus en plus estimé du prince de Lorraine, il fut chargé par lui de plusieurs négociations importantes à Rome, à Venise, à Mantoue, à Parme, à Vienne et à Paris, et il devint successivement conseiller-prélat de la cour et conseiller d’État. Le pape Clément XI et ses deux successeurs lui donnèrent aussi des marques sensibles de leur estime. Innocent XIII le fit son camérier, et Benoît XIII, l’ayant préconisé archevêque de Césarée in partibus infidelium (29 janvier 1725), voulut le sacrer lui-même. Après la cérémonie, qui fut faite devant une assistance distinguée, le nouveau prélat, tout ému, remercia le saint-père, qui lui répondit en présence de toute l’assemblée : « C’est moi plutôt qui dois vous remercier, pour les services que vous avez rendus à l’Église par votre parole et par vos écrits. Je ne devais pas laisser sans récompense un prêtre qui a si bien mérité du saint-siège. C’est de mon propre mouvement et sans présentation ni recommandation de personne, que, de simple curé, je vous ai fait archevêque ; et vos humbles remontrances au sujet de cet honneur vous en ont rendu plus digne encore à mes yeux. » Sommier reçut, pour comble de distinction, le titre d’évêque assistant au trône pontifical, et il revint en