Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/504

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ils n’étaient tenus ni à la corvée pour les fortifications ni à la fourniture des vivres. En effet, le duc Eudes manda, le 10 mai 1343, à Guy de Vy, son bailli d’Amont, de réprimer les exactions commises à cet égard au préjudice de Saint-Marcel. En 1317, les principaux habitants ayant été requis par Jean-Esteveniot Leveille, prévôt de Jussey, pour travailler aux réparations de la grande porte du château, ils ne consentirent à cette corvée qu’à raison de l’éminent péril, et sous la condition expresse que cette violation de leurs franchises serait sans conséquence pour l’avenir. Du reste, Philippe le Bon, par une ordonnance adressée au parlement de Dole (1421), exempta formellement les sujets du couvent de contribuer pour les fortifications de Jussey, et leur confirma tous les privilèges accordés par sa mère. Déjà l’année précédente, il avait donné mandement à Aimé Darbon, capitaine de Montigny-le-Roi, ainsi qu’à tous les gens d’armes, sujets et alliés du roi de France, pour leur défendre d’imposer ni logements ni subsides militaires aux hommes du prieuré de Saint-Marcel, vu les charges excessives que les guerres précédentes avaient fait peser sur eux. Néanmoins, dans les cas pressants, ils payaient les taxes demandées, soit pour la guerre, soit pour l’université de Dole, soit pour le mariage des princes. La taxe varia de quinze à quarante francs dans les années 1422,1423, 1424 à 1425. Celle de 1425 avait pour motif le mariage d’Agnès de Bourgogne avec Charles de Bourbon, pour laquelle occasion le clergé et les villes fournirent 8,000 francs.

A l’exemple du souverain, les seigneurs de Bougey, de Chauvirey, de Faverney, de Fouvent, de Cemboing et